Après être rentrés au mois d’avril 2018, les éleveurs peulhs qui ont fuit leurs maisons dans la ville de Sibut lors des conflits armés de 2013, déplorent leur difficile condition de vie.
Ces éleveurs peulhs rentrés de Kabo (où ils se sont réfugiés), se disent abandonnés à eux-mêmes, car n’ayant rien à manger, ni d’abris, aucun bétail ni de l’argent pour subvenir à leurs besoins. « Mes enfants sont actuellement malades, je n’arrive pas à les soigner ni à les nourrir comme il faut. Notre toiture est en bâche, quand il pleut, ça coule. Toutes ces choses nous arrivent pour cause de manque d’argent », a décrié une femme peulh, une des retournés.
Un autre retourné se plaint du fait qu’ils n’ont pas les moyens nécessaires pour assurer la scolarité de leurs enfants. « Depuis que nous sommes revenus au pays suite à la demande du président de la République, nous faisons face à des difficultés profondes. Nos enfants ne peuvent même pas aller à l’école car nous n’avons pas les moyens pour leur offrir ce privilège », a lâché un parent peulh.
Les éleveurs demandent au Gouvernement d’écouter leurs cris. « Nous sommes des éleveurs, dépourvus de tout car nous avons perdu tout ce qu’on avait pendant la crise (conflit armé) qu’a connue notre région. Que le Gouvernement vienne à notre rescousse ».
Malgré plusieurs appels à l’aide lancés sur les ondes, ces derniers n’ont rien reçu jusqu’à ce jour, aucune assistance ni de la part du gouvernement ni des ONG d’aide humanitaire.