Dans une déclaration commune faite mardi 16 octobre à Bangui, les Femmes Leaders pour la Paix en Centrafrique, par la voix de la représentante Lina Ekomo, a dénoncé la manière avec laquelle le pays est gouverné.
Ces femmes leaders ont relevé la souffrance des centrafricains sur l’ensemble du territoire national. Selon leurs constats, des familles sont en ce moment menacées de morts précoces, car vivant dans la brousse comme à l’âge primitif. Des milliers d’enfants n’ont pas droit à l’éducation en raison d’insécurité. « Nous avons parcouru l’arrière pays, nous avons vu l’extrême pauvreté dans laquelle vit la population et cela nous a beaucoup interpellé », a exprimé Lina Ekomo, coordonnatrice des femmes leaders pour la paix. « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas accepter et c’est dans le cadre de la prévention que nous intervenons », a-t-elle expliqué.
Toujours selon les membres de cette plateforme, pendant que la population fait face à la misère profonde, des acteurs politiques font l’objet de scandales financiers, d’achats des consciences et de détournement des biens publics qui selon elles, décrédibilisent la RCA. « Quand on entend ça et là des questions de malversations financières, d’utilisation à mauvais dessein des fonds de l’Etat, nous devons interpeller ces institutions pour qu’elles puissent prendre leur responsabilité en vertu de la mission qui leur ait été assignée de par leur mandat », a clamé la représentante des femmes leaders.
Toutefois, les femmes leaders pour la paix en Centrafrique, interpellent les différentes institutions centrafricaines à prendre leurs responsabilités devant ces actes de dérapages. « S’il y a des allégations de détournement, que ces institutions ne puissent pas garder silence. Qu’elles aillent à la source et chercher à rétablir la vérité », a lancé Lina Ekomo.
Ces Femmes réclament la paix et invitent les centrafricains au sens du patriotisme pour un retour à la normale dans le pays.