Une foule de personnes proches du président de l’Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua, a marché ce mardi 23 octobre pour dire non à sa destitution du perchoir. Les manifestants ont remis un mémorandum au Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Centrafricaine.
Les pro-Meckassoua, plus d’une centaine et en majorité des jeunes, sont partis du rond point Koudoukou dans le 3ème arrondissement pour chuter au QG de la Minusca dans le 2ème arrondissement. Ils ont dénoncé « un coup d’état parlementaire« , si la destitution du président de l’Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua, se concrétisait.
Tirant la sonnette d’alarme, Patrick Kossangué, coordonateur du mouvement Chemin de l’Espérance du président Meckassoua, voit une manipulation dans cette motion de destitution. « On est en train de monnayer, de manipuler pour prendre ce qui n’est pas clair et mettre à la place de ce qui ressort du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale. Dans ce pays, c’est la population qui en souffre« , a-t-il fait savoir.
Dans le mémorandum qu’ils ont remis au chef de la Minusca, Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Parfait Onanga Anyanga, les mécontents ont clairement affiché leur volonté contre cette destitution.
« Nous nous opposons à cette machination qui menace notre démocratie et notre vivre ensemble encore fragile« , a indiqué le document de deux pages. A travers leur document de contestation, les manifestants ont interpellé le Président Faustin Archange Touadéra, garant de toutes les institutions républicaines « de mettre un terme aux agitations des fossoyeurs de la démocratie« .
Ces pro-Meckassoua ont estimé que cette procédure de destitution n’est nullement une réponse « pour résoudre les vrais problèmes urgents du pays« . Ils ont mis en exergue « l’insécurité, l’absence de libre circulation, d’infrastructures scolaires, sanitaires et sociales; le chômage en particulier des femmes et des jeunes« .
La procédure de destitution du président de l’Assemblée Nationale est désormais acté. La motion de déchéance a été déposée le 17 octobre dernier à son cabinet à Bangui. 95 députés sur 140 ont signé la pétition. Les élus de la nation reprochent au chef du législatif le manquement à son devoir dans la gestion du parlement. Le sort du président Abdou Karim Meckassoua sera connu vendredi 26 octobre à l’issue de la plénière des députés.