La population de Birao (nord du pays) se dit inquiète et craint pour sa sécurité. C’est le sentiment qui domine à l’annonce du retrait dans la nuit du 13 au 14 février 2011, des éléments de l’armée tchadienne basés à l’aérodrome de la ville. Les raisons de ce retrait ne sont pas encore connues, aucune source officielle tchadienne ou encore centrafricaine ne s’étant prononcé sur le sujet.
Cette force tchadienne a été déployée en renfort aux FACA (Forces armées centrafricaines) depuis le mois de novembre 2010, pour chasser les rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux du tchadien Mahmath Nouri, qui avaient attaqué et occupé Birao le 24 novembre dernier.
Selon Amadine Amangourou, chef de groupe, le retrait des éléments tchadiens bien équipés « est très brusque et ouvre la voie à de nouvelles agressions des rebelles ». Il exige en conséquence, au nom des populations, « l’envoi en nombre important d’éléments de l’armée centrafricaine dans cette région en proie à l’insécurité grandissante ».
Pour le moment, les Forces armées centrafricaines, peu équipées avec un effectif réduit, sont toujours en alerte maximale pour sécuriser cette ville de Birao qui a déjà connue plusieurs attaques de rebelles.
Rappelons que l’autre retrait des forces de défense et de sécurité a été celui de la Mission des Nations Unies pour le Centrafrique et le Tchad (MINURCAT) entre octobre et décembre 2010.