La mission onusienne en République Centrafricaine met en garde contre toute attaque visant les soldats de la paix et les civils à Bambari dans la Ouaka. Pour le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, chef de la Minusca, Parfait Onanga Anyanga, le recours à la force reste la première des solutions possibles.
« Les soldats sont attaqués. Toute attaque contre les soldats de la paix est une attaque contre la communauté internationale. Le Conseil de sécurité, nous a donné l’autorisation d’utiliser la force pour défendre le mandat, les institutions républicaines et les populations civiles centrafricaines. Nous allons répondre à toute attaque par une riposte« , a martelé Parfait Onanga Anyanga dans une interview exclusive accordée vendredi 2 novembre à Radio Ndeke Luka.
Le Représentant de Antonio Gutteres a estimé que « la violence n’est pas la solution pour régler le problème » de la République Centrafricaine. Il a rappelé qu’au sortir de la crise, des stratégies ont été mises en place pour faciliter le retour à la normale dans le pays.
« Nous sommes dans un processus de dialogue engagé, voulu par le Gouvernement centrafricain, appuyé par l’Union Africaine et dans lequel la Minusca fait désormais partie prenante. A tous ceux qui résistent encore, nous disons que le chemin à suivre, c’est celui d’accepter la main tendue du Gouvernement et le processus de paix établi par la communauté internationale« , a indiqué M. Onanga Anyanga. Pour lui, cette mise en garde n’implique aucunement une communauté comme certains veulent le faire croire.
A Bambari, chef-lieu de la Ouaka, le calme est revenu ce samedi 3 novembre après les tirs entendus dans nuit de vendredi aux environs de 23 heures. Il est difficile de donner un bilan précis de cette nouvelle vague de violence. Médecins Sans Frontières (MSF) a indiqué avoir pris en charge plus d’une dizaine de blessés.
La coordinatrice humanitaire en République Centrafricaine, Najat Rochdi a dénoncé vendredi : « des violences aveugles contre les plus démunis ».