Arrivé au pouvoir grâce au coup de force dans la nuit de St Sylvestre 1966, ce soldat de l’armée française a marqué d’une manière ou d’une autre l’histoire de son pays la Républicaine Centrafricaine qu’il a érigé en empire.
Son amour pour le travail, son attachement à des valeurs et son courage à affronter la justice de son pays restent pour ses enfants un héritage qui n’est pas que pour sa famille mais pour les centrafricains tout entier selon Jean Serge Bokassa.
Décédé le 3 novembre 1996 à l’âge de 75 ans, celui qui a été gracié en 1993 a fini sa vie en plein soubresaut militaro-politique à Bangui après une longue maladie. 22 ans après sa disparition, l’accès à son mausolée est tout l’enjeu de la cérémonie marquant sa mémoire.
Le site de Bérengo sert aujourd’hui de centre d’instruction par les Russes au profit des FACA. L’accès au centre est restreint même à la famille Bokassa. Une situation que Jean Serge Bokassa, un des fils de l’ex Empereur déplore. « Ma frustration et celle de ma famille ne tient pas lieu du fait que les Russes soient présents, mais la question la plus importante est de savoir est-ce qu’on ne peut pas faire autrement ? » s’est-il interrogé avant de lâcher que son père est le mort le mieux gardé.
Les représentants russes basés surplace à Bérengo ne sont pas restés indifférents à cette cérémonie en évoquant les valeurs d’indépendance qu’incarnait Jean-Bedel Bokassa mais aussi son attachement avec la Russie.
Même si 4 membres du gouvernement ont honoré de leur présence la cérémonie de commémoration, le problème entre la famille Bokassa et l’Etat reste pendant.