La situation devient de plus en plus difficile pour les bacheliers de Rafaï admis à continuer les études supérieures à l’Université de Bangui. Aujourd’hui, 7 promotions sont restées bloquées après l’obtention de leurs diplômes. Les bacheliers et surtout les nouveaux appellent le gouvernement et les personnes de bonne foi à leur voler au secours.
Plusieurs facteurs justifient cet empêchement indépendant de la volonté de ces bacheliers. Au chapitre des difficultés figurent l’éloignement de Rafaï de la capitale Bangui (900 Km), l’insécurité persistante dans la région et le faible revenu des parents à soutenir les enfants après l’obtention du baccalauréat.
« Après le baccalauréat, nous nous retrouvons coincés. Certains amis se plaignent de notre sort, d’autres se moquent de nous » a expliqué Jean Flavien Dopané, un nouveau bachelier, avant d’évoquer les causes économiques de cette situation.
« Depuis les troubles qui ont secoué la région, il n’y a aucune activité qui peut générer de l’argent autre que les activités champêtres. L’axe Mbomou/Haut-Mbomou est aussi coupé avec toutes les conséquences sur les activités commerciales », a-t-il déploré.
Les parents d’élèves et les responsables éducatifs de Rafaï se disent indignés par cette situation. « L’impact le plus immédiat, c’est le sentiment de découragement qui nous anime. Les enfants que nous avons formé, nous souhaiterions les voir évoluer à Bangui. Mais s’ils sont bloqués à cause de la situation que nous connaissons, nous sommes désolés et nous appelons les personnes de bonne volonté de nous aider », s’est plaint Blaise Ombaguiné, directeur de l’établissement privé Saint François d’Assise de Rafaï.
Des difficultés d’ordre économique affectent également les quelques étudiants de Haut-Mbomou inscrits à l’Université de Bangui selon l’inspecteur général de l’éducation nationale, Romain Sopio. « Les difficultés des étudiants de Rafaï et de Bangassou ont fait l’objet d’un rapport renfermant des propositions concrètes et qui suit son cours », a-t-il indiqué. Le département de l’Education n’a pas encore réagi à ces plaintes.