Le 3eme rendez-vous mensuel du Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique (CCRAG) tenu ce vendredi 9 novembre a débattu du thème : « La République Centrafricaine face au danger de la partition ». Une dizaine de personnes ont échangé sur la question dans la salle polyvalente du Centre Culturel Catherine Samba-Panza de l’Université de Bangui.
« Il n’y a pas de sujet tabou, il faut débattre de tous les sujets, même si ces sujets fâchent. Nous sommes même allés au-delà pour parler des causes qui ont poussé certains compatriotes à penser à la partition du pays à un moment donné de l‘histoire », a expliqué Paul Crescent Beninga, Directeur du CCRAG, l’initiateur de la rencontre. Le débat a été contradictoire. Les participants se sont longuement attardés sur les motivations de ceux qui réclament la partition de la République Centrafricaine.
Pour le leader politique, Pascal Bida Koyagbélé, c’est une réclamation fantaisiste. Car « dans les pays sérieux, on ne parle pas de ça, en Chine par exemple, ceux qui réclament la partition sont condamnés de 20 à 200 ans de prison », a ajouté M. Bida Koyagbélé. Il a renchéri qu’avec la présence russe, les donnes ont changé. Un point de vue qui n’est pas partagé par Thierry Martiné Saramandja, étudiant en sociologie à l’Université de Bangui : « ce ne serait pas une telle initiative que nous allons prétendre devenir un pays sérieux ».
Au cours des débats, Igor Acko, analyste sociopolitique a résumé la genèse de l’idée de la division : l’idée de la partition est née de l’échec de la gestion de transition par la Séléka ».
Le thème de « la nationalité et la bi-nationalité dans le code de nationalité centrafricain sera débattu au mois de décembre 2018.