Le Centre de dépistage volontaire (CDV) de Obo dans le Haut-Mbomou alerte sur une probable montée du taux de prévalence du VIH/Sida dans les villes de Mboki, Bamboti et Obo. Estimé à 6% en 2017, l’appauvrissement du CDV en kits et matériel médicaux inquiète la population dans le Haut Mbomou à l’est de la République Centrafricaine.
La population des villes de Obo, Mboki et Bambouti s’inquiètent de l’accroissement de l’infection à VIH/Sida. Le CDV, installé à Obo, devait assurer le dépistage et la prise en charge des malades déclarés séropositifs. Depuis le mois de juillet 2018, ce centre préfectoral de référence manque de tout : absence de l’appareil permettant de calculer les CD4, éléments essentiels pour le dépistage, absence des réactifs et des antirétroviraux, médicaments actuellement administrés aux personnes vivant avec le VIH.
Autres griefs et sur le plan technique, le personnel du CDV a totalisé sept (7) mois d’arriérés de salaire. Une situation qui rend difficile la tâche, a rapporté Zéphirin Mbolifa, chef du dit centre.
« Notre centre est aujourd’hui dépourvu de moyens nécessaires de son action. C’est un risque qui nous préoccupe. Nous demandons au gouvernement et aux partenaires d’aider le centre de dépistage de Obo à faire face à ses défis » a lancé Zéphirin Mbolifa.
Cette plainte intervient dans un contexte où le gouvernement à travers le Comité National de Lutte Contre le Sida (CNLS) et le Fond Mondial table sur zéro nouvelle infection, zéro stigmatisation et une meilleure couverture de prise en charge d’ici à 2030.
Les responsables de ce centre de dépistage ont affirmé que le HCR a promis leur faire don afin de prendre en charge les réfugiés ainsi que les autochtones. Une promesse qui est encore restée théorique.