Docteur Léopold Bruno Izamo, cardiologue à l’hôpital communautaire de Bangui, atteste sans donner de chiffre, que de nombreux centrafricains sont atteints aujourd’hui du diabète. Une révélation faite à l’occasion de la journée mondiale du diabète.
« Le diabète est en hausse dans notre pays. Nous constatons tous les jours au niveau des hôpitaux l’arrivée de nouveaux cas de diabète sur les plus anciens« .
Le cardiologue donne des précisions sur les signes évocateurs du diabète devant alerter sur une consultation médicale. » Il y a le diabète de type 1 et 2. Les manifestations cliniques généralement se résument à trois grands symptômes : la personnes mange beaucoup, boit beaucoup et urine beaucoup. Tout cela s’accompagne d’une perte de poids dans un temps très court « .
Docteur Izamo demande aux malades de suivre systématiquement les conseils des spécialistes pour garantir leur vie une fois la maladie diagnostiquée. « Si c’est confirmer, un traitement est appliqué, accompagné des mesures hygiéno-diététiques; c’est-à-dire un régime alimentaire, une perte de poids, des exercices physiques et la prise régulière des médicaments« , a indiqué le médecin.
« Le diabète, s’il n’est pas bien traité, peut entrainer des complications. A court terme, la personne peut tomber dans un coma si le taux de la glycémie est trop élevé« , a-t-il prévu.
La réaction de l’Association des diabétiques
Les membres de l’Association des diabétiques en Centrafrique dénonce une marginalisation de la structure. Mise en place en 2012, cette association n’a pas fait long feu après la crise de 2013. Jusqu’aujourd’hui, elle éprouve toutes les difficultés pour mener à bon port ses activités. « L’association a du plomb dans l’aile. Nous n’avons pas de subventions, pas de dons et legs. Il est difficile aux adhérents de s’acquitter de leur cotisation« , a fait savoir Philippe Kondji, secrétaire général de l’association.
Selon le secrétaire général, le Gouvernement et les partenaires œuvrant dans le domaine de la santé doivent « avoir un regard sur les diabétiques« . Il explique que cette catégorie de personnes est « régulièrement soumise à plusieurs examens de la vue, des reins et de la glycémie« .
Il souhaite qu’une réduction se fasse sur les prix des examens et des médicaments comme dans d’autres pays à l’exemple du Mali. « L’insuline est subventionnée et est à la portée du diabétique. Elle coûte 3000 francs Cfa alors que chez nous, l’insuline se vend à 11.000 francs Cfa« , a relevé Philippe Kondji.
La journée mondiale du diabète RCA est célébrée le 14 novembre autour du thème « la famille et le diabète ».