La participation des partis politiques et de la société civile au dialogue sous l’égide de l’Union Africaine fait toujours polémique. Dans un mémorandum adressé lundi 12 novembre au gouvernement et à l’Union Africaine, ils regrettent le fait que ces pourparlers soient un espace fermé entre les autorités et les groupes armés.
Plus d’une dizaine de leaders de partis politiques et organisations de la société civile exigent la fixation d’un meilleur délai du chronogramme du dialogue, la cessation des initiatives parallèles et concurrentes au projet de l’Union Africaine et la participation des leaders politiques et de la société civile à ces pourparlers.
« Nous avons fait le constat que cette initiative peine à se structurer et que depuis plusieurs mois, beaucoup de rencontres ont eu lieu mais que malgré nos demandes répétitives, la classe politique et la société civile sont exclues du dialogue« , a fait remarqué Anicet Georges Dologuélé, président de l’URCA. L’urgence de l’heure pour le chef de fil de l’URCA « c’est d’exiger que l’Union Africaine prenne en compte la participation effective des partis politiques et de la société civile pour un dialogue réellement inclusif« .
Les forces vives centrafricaines entendent utiliser tous les moyens possibles pour que leurs revendications soient prises en compte. « Nous allons faire du lobbying et il faut qu’on explique pourquoi est-ce que nous ne pourrions pas être pris en compte« , s’est interrogé Anicet Georges Dologuélé. Il explique que les leaders politiques et ceux de la société civile ont également leur pierre à apporter à la construction de l’édifice pour le retour de la paix.
« Nous avons des choses à apporter. Un dialogue exclusif entre les groupes armés et le gouvernement, je pense que c’est malsain. Ils n’ont pas de problèmes particuliers les uns avec les autres. C’est un problème centrafricain. Il faudrait que tous les Centrafricains participent« .
Le projet du dialogue entre le gouvernement et les groupes armés pour la paix et la réconciliation en République centrafricain a été défini par l’Union Africaine à l’issue d’une rencontre le 17 juillet 2018 à Libreville au Gabon.