Le Corps épiscopal est en deuil suite à la mort des abbés Blaise Mada et Célestin Ngoumbango tués, le 15 novembre lors des violences armées à Alindao. L’Eglise exige du gouvernement et de la Minusca la justice pour le prêtre et le vicaire général du diocèse de Alindao.
A Bangui, c’est la consternation pour l’Eglise catholique qui réclame justice. « La conférence des évêques condamne fermement la tuerie successive des populations civiles et des prêtres qui s’observent ces derniers temps dans notre pays. Nous interpellons encore vivement le Gouvernement et la Minusca de coordonner leurs actions pour que les auteurs soient arrêtés et traduits en justice», a déclaré ce 16 novembre Monseigneur Richard Apora, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale de Centrafrique (CECA).
Sur le terrain, une accalmie progressive s’installe à Alindao, le contingent congolais de la Minusca intensifie les patrouilles dans la ville. Cependant, les activités demeurent paralysées dans cette localité.
Au chapitre réaction, le Groupe de Travaille de la Société Civile (GSTC) a condamné les attaques et demande à la Minusca le retrait des contingents Pakistanais et mauritanien basé à Alindao. « Nous exigeons le retrait des contingents inefficaces notamment les contingents pakistanais et mauritanien qui n’ont pas leur sens dans le pays. Par conséquent nous demandons au gouvernement de déployer les FACA à Batangafo et Alindao pour maitriser la situation parce qu’elle est alarmante » a lâché Paul Crescent Béninga, porte-parole du GTSC.
Le combat entre les éléments de l’UPC et des Anti-balaka à Alindao le 15 novembre a fait au moins 40 morts selon des sources locales. La Minusca parle, quant à elle, de 37 morts.
Cette violence survient dans un contexte de regain de violence au centre et au nord de la Centrafrique.