Simplice Mathieu Sarandji et son gouvernement ne sont pas parvenus à convaincre les députés lors de leur interpellation mercredi 21 novembre sur la recrudescence de l’insécurité dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Les députés ont exigé toute la lumière sur la montée de violence à Batangafo dans le nord et Alindao dans le centre.
Les Députés ont souhaité que le gouvernement mette tout en œuvre pour protéger la population victime des groupes armés. Dans une longue intervention, le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, reconnait que le gouvernement a présenté ses limites. « Je savais que nous n’avons pas réuni tous les moyens nécessaires pour pouvoir protéger nos populations. Nos forces de défense et de sécurité n’étaient pas bien armées« , a expliqué le chef de gouvernement.
Il promet de tout mettre en oeuvre pour protéger la population. « Là, nous sommes sur la bonne trajectoire. Nous commençons maintenant à mettre en chantier ce que nous avons« , soulignant que « à Béréngo nos FACA étaient à point. Bientôt, nous aurons les moyens nécessaires pour aller protéger nos populations« .
Une justification qui semble ne pas convaincre les élus de la Nation. « Je lui ai posé la question, qu’est-ce qu’il peut faire afin de sauver cette population qui les ont élu ? Je ne suis pas du tout satisfait des réponses, je suis déçu« , a fait remarqué Christian Noël Wago, député du 5ème arrondissement de Bangui.
Lucien Mbaïgoto, de Paoua 1 dans l’Ouham-Péndé, se dit plus ou moins satisfait des argumentations données par le chef du gouvernement. « Le Premier ministre a pris en compte les préoccupations des députés. Seulement, il n’a pas répondu à certaines questions. C’est sur ce point que les députés s’interrogent« , a-t-il relevé.
C’est pour la première fois que le gouvernement se présente devant la représentation nationale sous le règne de Laurent Ngon-Baba nouvellement élu à la tête de l’institution.
L’interpellation du gouvernement a porté sur la détérioration du climat sécuritaire dans les villes de province, la prorogation technique du mandat de la Minusca pour un mois et l’annonce de la livraison de plus de 1000 armes par la France aux militaires centrafricains.