Pointé du doigt par les autorités centrafricaines, la mission onusienne en Centrafrique, par le biais de son patron Parfait Onanga Anyanga a reconnu ce 23 novembre que « la Minusca n’a malheureusement pas et n’était pas en capacité de réagir pour prévenir ce type de violence instrumentalisée par un groupe armé« .
Cette réaction du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU intervenue ce 23 novembre fait suite à une série d’accusation du premier ministre Simplice Mathieu Sarandji contre la Minusca qui selon lui n’a pas pris toutes les dispositions pour prévenir le carnage à Alindao en dépit de son alerte.
Le chef de la Minusca se dit « dépassé » par cette violence qui a endeuillé Alindao. « Nous faisons tout ce qui est possible pour prévenir l’éclatement des violences de cette nature, comme je le disais, là où se sont produits ces violences, la Minusca n’a malheureusement pas et n’était pas en capacité de réagir pour prévenir ce type de violence instrumentalisé par un groupe armé, mobilisant des communautés pour s’attaquer à d’autres communautés ».
Il poursuit en affirmant que la prévention du drame n’était pas évidente en ce moment là. « Je mets au défi n’importe quelle force que ce soit de pouvoir empêcher ce type de mouvement dans lequel les populations sont instrumentalisées et utilisées en véritable bouclier humain lorsqu’il s’agit justement de mener ce type d’action ».
Ce n’est pas tout pour Parfait Onanga qui appelle à la sérénité. « Voila pourquoi il nous faut rester serein en constatant seulement qu’il n’y a pas une réponse militaire à toutes les situations auxquelles nous sommes confrontés » a-t-il souligné.
Pour une sortie de crise, le n° de la Minusca opte pour une solution politique dans le dialogue. « Nous avons la possibilité, notre présence régulière sur le plan de la facilitation et de la médiation et sur le plan politique, il faut utiliser tous ces moyens, je ne pense pas qu’on ait fait suffisamment et donc il nous faut reprendre cette initiative pour que le militaire ou le sécuritaire ne soit qu’un dernier recours » a-t-il lancé avant d’ajouter qu’il nous faut faire plus, il faut être sur le terrain et cela n’a pas été fait malheureusement ».
La ville de Alindao dans la Basse-Kotto a connu un regain de violence ayant contraint plusieurs personnes à fuir leur domicile et a causé la mort de plusieurs autres.