Des crépitements d’arme ont retenti dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 novembre à Batangafo dans l’Ouham. Le bilan fait état d’un mort, un homme assimilé aux Antibalaka. La psychose s’est installée au sein des déplacés qui ont fui leur site pour se réfugier à l’hôpital mais aussi à la proximité de la base de la Minusca.
La population et particulièrement les déplacés internes ont été surpris par les tirs d’armes aux environs d’une heure du matin ce jeudi. A la grande surprise de tous, c’est le corps inerte d’un leader Antibalaka qui a été déposé à l’entrée du site. Selon un témoin qui a requis l’anonymat, les choses ont été préparées depuis samedi dernier.
« C’est depuis samedi dernier que les Séléka ont quitté Kabo pour Batangafo distribuant des armes. Suite à cette distribution d’armes, les Séléka ont essayé de braquer un élément Antibalaka sur l’axe Bouca, alors qu’il partait chercher du miel. Ils lui ont tiré dessus et ils l’ont tué. Le corps est présentement sur le site » a-t-il témoigné.
« La population a pris peur, certains ont trouvé refuge sur le site de l’hôpital, d’autres au niveau de la Minusca. Pour le moment, il n’y a pas de détonation d’armes sauf que la psychose règne » a ajouté cet habitant de Batangafo.
Plusieurs sources rapportent que la Minusca est descendue sur le terrain pour s’enquérir de la situation avec une patrouille qui sillonne la ville. Les tentatives de Radio Ndeke Luka pour en savoir plus avec le porte parole de la Minusca Vladimir Monteiro ont été sans succès.