L’hôpital préfectoral de Birao (nord du pays) n’a plus la possibilité de répondre efficacement aux besoins sanitaires des habitants de cette ville en proie à l’insécurité. Pour l’ensemble du service, on compte un infirmier assistant, un assistante accoucheuse, deux majors des Forces armées centrafricaines (FACA) avec un stock insignifiant de produits pharmaceutiques.
Cette information est confirmée ce jeudi 17 février 2011, par Mahamath Doungouss, infirmier assistant intérimaire du médecin chef interrogé par le correspondant de Radio Ndeke Luka dan la ville.
L’hôpital, en plus de ce « manque du personnel soignant qualifié, déclare Doungouss, ne dispose pas d’un médecin chef, ni d’un chirurgien, ni d’une sage femme accoucheuse ».
Cette situation découle, explique-t-il, « de la dernière occupation de la ville en novembre 2010, par les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), et ceux du tchadien Mahmath Nouri avant d’être chassés par l’armée régulière de Centrafrique et du Tchad ».
« La population est plus exposée pour l’instant au plan sanitaire », ajoute l’intérimaire, avec l’unique ONG humanitaire internationale, Comité d’Aide Médical (CAM), qui a déjà « fermé tous les points de santé, par manque de médicaments ». Doungouss conclut que le regard de ces habitants en détresse est désormais tourné vers le gouvernement pour « un appui en plateau technique et personnel qualifié ».