Les associations des victimes et certaines organisations de la société civile ont plaidé pour un Centrafrique sans violence d’ici 2019. Face à la presse à Bangui ce vendredi 7 novembre, elles ont déploré les tueries de masse qui se perpétuent dans certaines régions du pays depuis 2013.
Au cours de cette rencontre avec la presse, les responsables des associations des victimes et des organisations de la société civile ont exigé du gouvernement la mise en application de leur vœu.
« Nous voulons interpeller les autorités nationales, la communauté internationale à porter plus d’intérêt pour la protection des victimes. Nous demandons aussi à la Minusca de beaucoup collaborer avec les autorités nationales« , a lancé Hervé Sévérin Lidamon, président de l’Association des Victimes des Evènements de 2012-2014 (AVED), l’une des victimes. Il a estimé que là où les casques bleus ne sont « pas en mesure de protéger la population, qu’elle laisse les forces de défense et de sécurité faire le travail« .
Hervé Sévérin Lidamon a clairement montré que la situation sécuritaire évolue en dent de scie. « Nous avons constaté que la paix est en train de revenir, et brusquement nous sommes encore repartis à la case de départ avec la montée des violences« , s’est-il indigné. Pour lui, « les victimes se sont mobilisées pour dire non. Il faut que nous mettions fin à ces histoires« .
En septembre dernier, ce réseau a interpelé les autorités sur le droit à la paix. Un appel qui, selon l’organisation, n’a pas été entendu. Le message des associations des victimes et des organisations de la société civile est lancé en prélude à la journée du 10 décembre commémorant, le 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.