L’activiste panafricaniste franco-béninois, Kemi Seba appelle les Centrafricains surtout la jeunesse à une prise de conscience pour le développement du pays. Un appel lancé lundi 10 décembre jour de son arrivée dans la capitale.
Actuellement en tournée dans les pays africains francophones, le défenseur des droits des africains, qui se trouve à Bangui, souhaite que l’Afrique brise les vieilles habitudes qui consistent à tout attendre du pays colonisateur et de l’occident. « Cette tournée s’intitule tournée des procès du peuple contre la France Afrique« , a expliqué Kemi Seba pour définir le cadre de sa visite.
L’activiste panafricaniste a estimé « que pendant longtemps, la parole n’a pas été donnée au peuple en ce qui concerne la nécessité d’exposer les crimes et les exactions économiques, physiques, politiques ou culturels de cette France Afrique« .
La société civile demeure et reste selon Kemi Seba, la seule voix pour la jeunesse de se faire entendre et dénoncer les choses. Seulement, la réalité est autre sur le terrain dans les pays africains francophones.
« Aucune jeunesse africaine ne pourra se faire entendre sans la constitution d’une solide société civile. Les sociétés civiles dans nos pays sont amorphes. Elles sont aujourd’hui des organes de collaboration et de cooptation avec les forces étrangères« , a-t-il relevé soulignant qu’un « travail de reconstitution et de décloisonnement devra être fait« .
L’activiste participera à plusieurs activités à Bangui dont une grande mobilisation dimanche 16 décembre au palais des sports à partir de 15 heures. dénommée « le procès de France-Afrique ».
« Le combat que nous menons est un combat pour l’auto-détermination. Ce n’est pas le combat d’un homme, c’est le combat de la jeunesse africaine qui veut s’auto-déterminer et refuse toute complaisance« , a martelé Kemi Seba.