Le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, a fait savoir lors de l’interpellation du Gouvernement mercredi 12 décembre à l’Assemblée Nationale que le dialogue annoncé il y a 16 mois est toujours au point mort. Jusqu’aujourd’hui, aucune date ni de lieu n’a été fixée. Les organisateurs n’ont pas donné de clarifications sur le financement pour commencer les discussions.
Pendant 3 heures, le Premier ministre a répondu à une série de questions des parlementaires. Tous ont exprimé leurs soucis sur les obstacles liés à l’organisation des rencontres entre le Gouvernement et les groupes armées.
« Le problème se trouve dans le camp de l’Union Africaine qui n’a pas encore réuni toutes les conditions favorables pour que ce dialogue se tienne. Il s’agit de désigner quelqu’un qui devait superviser ce dialogue. La liste devait être soumise au Chef de l’Etat qui fera le choix d’une personne parmi celles et ceux qui lui seront proposés. Nous attendons cette liste. Il faudrait aussi trouver le lieu où devra se tenir ce dialogue« , a expliqué Simplice Mathieu Sarandji.
Malgré tous ces problèmes évoqués, le chef du Gouvernement s’est dit optimiste sur la tenue de ce dialogue de paix. Un optimisme que ne partage pas Martin Ziguélé, député de Bocaranga 3.
« Je serais optimiste le jour où le dialogue se fera, que les groupes armés seront désarmés et que l’Etat centrafricain aura recouvré sa souveraineté sur l’ensemble du territoire et que les compatriotes pourraient circuler librement. Je ne peux pas me satisfaire de parole« , a-t-il indiqué en s’interrogeant.
« Est-ce que pour des questions de lieu, de date, de nomination d’envoyé spécial, les Centrafricains méritent de continuer à mourir par centaine ?« .
Encore faut-il que le dialogue de paix puisse commencer. Trois pays, le Soudan, le Gabon et la Guinée équatoriale seraient disposés à accueillir les assises. Le Gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji affirme avoir octroyé 50 millions de francs Cfa pour préparer les pourparlers sous l’égide de l’Union africaine.