Les Etats membres n’arrivent pas encore à accorder leur violon. Les 197 États ont jusqu’à ce 13 décembre pour présenter le « rulebook », le manuel d’application qui permet la mise en application de l’accord de Paris. Deux points de blocage empêchent l’avancées des débats dans l’hémicycle à Katowice.
Le premier, c’est de rehausser « l’ambition climatique » sur les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour maintenir un objectif sous les 2°C. Les acteurs veulent y croire et s’y conformer après l’alarme lancée par le dernier rapport du GIEC. Après leur refus catégorique à la fin de la première semaine, les États-Unis et l’Arabie Saoudite ont été vivement critiqués ces deux derniers jours.
Le second concerne les financements pour mettre en œuvre les projets d’atténuation et d’adaptation. Les moyens devraient également être revus à la hausse si les ambitions sont révisées, alors que les contributions initiales des pays développés au Fonds Vert Climat restent insuffisantes.
« A court terme pour 2019, nous appelons à une reconstitution des ressources du Fonds Vert, montant minimum 10 milliards, et à moyen terme pour les deux prochaines années, lancer une étude sur l’évaluation des besoins sur l’ensemble des pays en développement. A long terme, c’est la nouvelle cible en financement après 2020« , a expliqué Seyni Nafo, porte-parole du groupe Afrique.
Pour une meilleure traçabilité, Seyni Nafo présente les mesures entre autre « le cadre de transparence, de suivi des évaluations » mais aussi « des règles de transparences qui soient robustes et qui permettent d’avoir toute l’information désagrégée« .
Les ONG ont proposé une nouvelle initiative, une taxe basée sur le principe de pollueur-payeur, qui s’appliquerait aux entreprises les plus polluantes et prélevée à la source. Les grandes compagnies pétrolières et de gaz sont les premières visées.