Plusieurs usagers de l’Enerca se plaignent depuis un certain temps du non respect des heures habituelle du délestage de l’électricité.
A l’origine des plaintes, la distribution de l’électricité qui passe de 8 heures de temps par jour à 5h dans certains quartiers. Une situation qui l’impacte négativement l’usage des appareils électroniques.
Devant la vétusté des appareils de l’usine de Boali 1 et 2, mais aussi l’ augmentation de la demande, l’Enerca n’a pas le choix de pratiquer une politique de délestage. En ne donnant que l’électricité pour peu de temps, cela exaspère les usagers qui trouvent anormale la situation. » Moi, je trouve que c’est anormal parce qu’un pays sans lumière c’est de l’anarchie. Ce non respect est plutôt de la négligence » a déploré à Radio Ndeke Luka une consommatrice de l’électricité.
« C’est une réalité, la population centrafricaine dans son ensemble est mécontente de la qualité de service fourni par l’Enerca à ses clients. Le temps du délestage n’est pas respecté. Quand bien même qu’ils payent les factures » a renchéri un autre.
Plusieurs ménages sont aussi victimes du fait des réserves qui pourrissent dans les congélateurs faute d’électricité. Ces personnes interrogées engagent l’Enerca à l’effort et au partenariat. D’autres rapportent même qu’il faut rendre public le numéro des responsables en charge du délestage pour être alerté si la durée n’est pas respectée.
Contactés par Radio Ndeke Luka, les responsables de l’Enerca refusent de se prononcer tout en reconnaissant le dysfonctionnement. Des sources proches de l’Enerca indiquent sous couvert de l’anonymat que la situation pourrait s’empirer en 2019. Ces mêmes sources ont aussi expliqué que le gouvernement aurait interdit toute communication sur cette question.
Les installations de l’Enerca remontent au 22 février 1976. Avec la poussée démographique entrainant une demande accrue, les défis de l’Enerca ne cessent de s’accentuer.