Deux ans après la table ronde de Bruxelles où le gouvernement a décroché des bailleurs la promesse de plus de 1000 milliards en vue de financer le relèvement du pays, l’organe de coordination a annoncé ce 26 décembre un recouvrement de 54% des promesses. Une annonce faite lors de la présentation de l’état d’avancement de ce programme aux élus de la nation à Bangui.
La session organisée par la coordination du RCPCA visait à mesurer l’impact du fond investi dans le cadre de ce plan. « Le secrétaire général du RCPCA est venu avoir nos opinions pour bien fonctionner dans le futur », a indiqué Samuel Zoungou, député de Bangassou 2 d’un air optimiste.
Mais cet optimisme cache mal, les insatisfactions de Ernest Mizedjo, député de Obo au sujet de la mise en oeuvre du RCPCA dans sa circonscription est loin d’améliorer les conditions de vie de ses compatriotes.
Pour mettre en oeuvre le Plan de Consolidation de la Paix (RCPCA), la ville de Bambari dans la Ouaka au centre du pays a été identifiée comme ville pilote. Après deux ans le bilan du RCPCA est mitigé et diversement apprécié par les élus de la nation.
Dans cet élan d’avis divergeant au sein de l’Assemblée nationale, le coordonnateur a offert des données chiffrés pour justifier les acquis du relèvement. « Sur ces 1527 milliards de financement approuvé nous avons depuis l’adoption et la mis en oeuvre du RCPCA, nous avons un décaissement de 830 milliards, ce qui représente 54,41% de financement approuvé » a précisé Nicolas Nganzé Koudou.
La priorité de l’heure pour le relèvement est aussi celui du redéploiement des forces de défenses et de sécurité. » Nous avons le plan de redéploiement des militaires dans certaines localités notamment à Bouar, Dékoa, Bambari, Obo, Sibut et Bangassou » a-t-il indiqué.
Le chantier du relèvement reste marqué par les foyers de tension dans certaines régions du pays. Lesquels foyers ont eu raisons des biens réhabilités ou donnés à l’administration dans le cadre du RCPCA.