Le secrétaire général du Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique (GSTC) Firmin Zô-Ponguélé a appelé ce mercredi les travailleurs à observé une grève de trois jours pour exiger du gouvernement la revalorisation du salaire et le dialogue.
Ce front social ouvert par la centrale syndicale GSTC est la conséquence logique de l’adresse à la nation de Faustin Archange Touadera le 31 décembre 2018. Le chef de l’Etat a prôné un dialogue social et une régularisation des arriérés de salaire de fin 2002.
« Je dois dire d’emblée que la promesse n’engage que ceux qui y croient. Nous sommes dans une procédure de préavis de grève. Nous devons avoir une réponse formelle. Et lorsque le chef de l’Etat fait une déclaration, sa déclaration n’engage que ceux qui y croient. Mais nous, nous sommes dans une administration et la bonne gouvernance administrative voudrait que lorsque quelqu’un vous écrit, vous devez lui répondre par écrit », a lancé Firmin Zo-Ponguélé.
Il poursuit en évoquant les raisons de ce défi avec le gouvernement. « Jusqu’à cette date, nous avons reçu aucune demande de négociations avec le gouvernement. Nous disons haut et fort que cette grève est légitime et fondée. Elle est justifiée pour trois raisons : le salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat est bloqué depuis plusieurs décennies alors que les autres salaires ne font qu’augmenter. A l’époque où le député avait 250.000F, l’instituteur avait 80.000F. Aujourd’hui, le député à 2 millions et l’instituteur garde ses 80 mille et 5000Fcfa de prime », relève-t-il.
Cette disparité dans le traitement des fonctionnaires et agents de l’Etat est une pilule difficile à avaler pour le GSTC. « A l’époque le ministre a moins d’un millions, il n’avait pas les fonds spéciaux, aujourd’hui, un ministre à plus de deux millions et le salaire de l’enseignant est resté invariable ».
Le GSTC se prononce dans un contexte où le dialogue social est au point mort depuis un certain temps.