La population de Bangassou dans le sud-est de la RCA a marché ce matin dans la ville pour dénoncer les violences perpétrées par les hommes du FPRC et de l’UPC sur la population civile à Bakouma.
Bangassou est débordée à tel enseigne que la préfète de la localité appelle à l’aide. « Les femmes accouchent dans la brousse, la situation humanitaire est déplorable, j’appelle le collectif des députés de Mbomou à agir » a déclaré la préfète du Mbomou Pierrette Benguéré
Par cette marche, les habitants de Bangassou engagent le gouvernement et la Minusca à prendre leur responsabilité. Les violences à Bakouma déclenchées après la chute de cette ville le 31 décembre ont fait déplacer plusieurs personnes et beaucoup d’autres ont été tuées. Les violences dans un contexte de baisse accrue de financement humanitaire.
Bangassou est une ville non loin de Bakouma et qui a connu des violences par le passé. Elle n’apprécie pas la monté d’insécurité à Bakouma qui risque d’avoir des conséquences directes sur elle. C’est ce qu’a expliqué un habitant joint sur place par Radio Ndeke Luka.
Les protestataires sont partis de la Minusca jusqu’à la Préfecture où un mémorandum a été remis à madame le préfet. « Par ce memo, nous membres des organisations de la société civile exigeons le cessez-le feu immédiat dans la sous préfecture de Bakouma, le retrait sans conditions des hommes du FPRC de cette ville, le déploiement des forces spéciales et le changement des responsables des affaires politiques de la Minusca à Bangassou » a indiqué l’abbé Martin Modoué, un des responsables religieux locaux.
La marche de Bangassou survient au moment où Bangui est entrain d’amorcer la phase décisive de dialogue avec les groupes armés dans le cadre de la feuille de route de l’Union Africaine.