La Coordination de l’Action Humanitaire (OCHA) a lancé ce 7 janvier son plan de réponse humanitaire 2019. Il vise environ 2 millions de personnes alors que 3 millions sont dans le besoin dont la plupart sont des femmes et des enfants.
La situation humanitaire est d’autant plus préoccupante en Centrafrique dans un contexte de tension sécuritaire et de plusieurs foyers de tension à l’intérieur du pays. La dégradation du tissu humanitaire a occasionné des mouvements de personnes et augmenté le besoin d’assistance humanitaire ainsi que de la protection. Cependant 1,5 million de personnes sont dans de besoins humanitaires aigus et immédiats à en croire la coordination des actions humanitaires dans le pays.
Pour couvrir ce plan ambitieux, la coordination humanitaire (OCHA) s’est félicitée d’ores et déjà de l’engagement des bailleurs à financer mais aussi des promesses « Nous avons déjà reçu quelque fonds au niveau du fond humanitaire qui nous permet de démarrer en janvier avec les premières urgences » a indiqué Najat Rochdi, la patronne de l’action humanitaire.
Cet élan est adoubé par les promesses déjà décrochées qui vont accompagner l’action sur le terrain » Nous n’avons pas reçu le montant exact, mais nous avons des promesses. Nous allons rendre visite aux capitales et à chaque fois de rendre compte sur ce qu’on a fait avec le fond déjà obtenu » a-t-elle martelé.
Avec la monté de l’insécurité qui fait accroitre le besoin humanitaire, le gouvernement centrafricain voit l’implication des forces armées pour faire l’économie de la crise. « Nous pouvons prendre l’exemple de Paoua, de Bambari et autres, où la présence des FACA et FSI a permis de contenir les violences. Faut pas se le cacher, nous avons besoin de nos FACA » a lancé Virginie Baïkoua, ministre de l’Action Humanitaire.
Si la situation humanitaire s’est considérablement améliorée avec la fermeture de plusieurs sites des déplacés en 2017 et début 2018, la situation n’a pas été rose fin 2018 avec la recrudescence des violences dans plusieurs villes de l’intérieur.