Le président Faustin Archange Touadera a annoncé ce 9 janvier 2019 la date du dialogue tant attendu entre le gouvernement et les groupes armés. Le Soudan va abriter le 24 janvier ces pourparlers 5 mois après la rencontre avec l’aile dure des groupes hostiles au pouvoir de Bangui sous l’égide de Moscou.
Le choix du Soudan est un fait majeur qui consacre l’implication des pays voisin de la République Centrafricaine dans la résolution de la crise comme l’a annoncé le commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine Smaïl Chergui. Il consacre aussi un rapprochement de ces deux Etats proches de la Russie.
En Aout 2018, sur initiative de Moscou, les chefs des groupes armés hostiles à Bangui ont fait le premier déplacement de Khartoum où s’est tenue une rencontre sur les questions de paix et de sécurité en Centrafrique. Cette rencontre faut-il le rappeler, coïncidait avec l’harmonisation des points d’accords des groupes armés à Bouar, localité située à l’ouest de la RCA sous l’égide de l’Union Africaine.
Le choix de Khartoum est fait dans un contexte où certains groupes qui s’y étaient rendus ont commis des exactions à Alindao, Ippy, Batangafo et Bakouma.
Après Sant’ Egidio où une première rencontre entre les groupes armés et le pouvoir sous l’ère Touadera s’est tenu, c’est la deuxième fois que les groupes armés vont mettre sur la table leurs points de revendications à l’extérieur du pays avec l’implication des organisations régionales et internationales.