Bambari retient son souffle après une nouvelle vague de violence du 10 janvier 2019. La célébration en différé des journées mondiale de la femme rurale et de l’alimentation a été perturbée par des hommes armés de l’UPC qui ont lancé plusieurs attaques dans la ville.
L’attaque du 10 janvier matin a été sans surprise, car l’organisation de ces journées à Bambari, soulevait déjà des interrogations concernant l’instabilité sécuritaire dans la ville avec la présence des hommes armés de l’UPC.
Les tirs nourris à l’arme lourde et légère qui ont secoué le centre de Bambari a plongé la ville dans la panique et a ressuscité les vieux démons de la violence. Les affrontements ont provoqué la mort de 2 policiers centrafricains, 6 autres ont été grièvement blessés alors qu’on signale également de nombreuses pertes en vies humaines dans le camp des assaillants.
Pour le moment, la tension a baissé d’un cran mais des tirs sporadiques se font toujours entendre dans certains quartiers de la ville. La population prise de peur est restée, terrée à la maison.
Plusieurs délégations qui ont fait le déplacement de Bambari ont dû quitter la ville précipitamment dans la matinée et en début d’après-midi.
A Bangui, le gouvernement a annoncé la suspension de la célébration de ces journées en vue des « mesures qui s’imposent » selon son communiqué. Il demande par ailleurs à la Minusca d’agir conformément à son mandat et le conseil de sécurité de l’Onu à se saisir de la question en de prendre les mesures appropriées face à ces actes de violence.