Elles sont une vingtaine de femmes et enfants à fuir les violences sexuelles dans le village Mbingora à 141 km de Kémbé (Basse-Kotto) pour arriver le 08 Janvier à Bangui. Ces survivantes des violences témoignent leurs vécus atroces après 6 mois de captivité par des Anti-Balaka.
Prises en charge par une association des femmes victimes de violences sexuelles, ces survivantes parlent d’un calvaire. » Nous avons été prises en otage, j’avais mon enfant de 15 ans. Il était en classe de 3e. Ils l’ont tué et m’ont demandé de leur préparer sa chair. Ce que j’ai fait ! Le plus horrible, ils lui ont coupé les bras pour leur servir de chicotte » a témoigné une victime les larmes aux yeux.
Arrivée à Bangui, la prise en charge psychosociale s’organise. « Ils nous considéraient comme des esclaves sexuelles et se sont abusées de nous » a relaté une survivante ».
Euphrasie Hannielle Nanette Yandoka, présidente de l’ANAF (association qui accueille les victimes), plaide pour une meilleure prise en charge des victimes « Nous accompagnons les victimes pour l’instant et nous plaidons pour que le gouvernement puisse prêter main forte aux survivantes de ces régions affectées.
Aujourd’hui, ces victimes souhaitent que justice soit faite pour apaiser leur souffrance et rétablir leur dignité bafouée.