Bambari retrouve un calme progressif après les crépitements d’arme jeudi et vendredi ayant fait plusieurs morts et plusieurs blessés. Cette vague de violence a entrainé l’annulation de la JMA et de la journée de la femme rurale.
En réaction, le ratissage des forces loyalistes FACA et le contingent portugais de la Minusca ont permis de démanteler les bases de l’UPC et pour Victor Bissekoin, préfet de la Ouaka, joint ce samedi par Radio Ndeke Luka, la situation est maintenant sous contrôle des Forces armées. « Bambari est calme après les opérations d’hier et la situation est sous contrôle » a-t-il indiqué.
L’attaque contre les positions des forces de sécurité intérieure à Bambari est critiqué par l’homme de la rue à Bangui. « C’est la responsabilité du gouvernement, sachant bien que Bambari est une ville à risque, ils prennent quand même le risque d’organiser la journée » a lâché un jeune-homme d’environ 31 ans à Bangui.
« C’est inadmissible de prôner le dialogue d’un côté et le dialogue. Les groupes armés ne sont pas sincères en tout cas » a déploré une banguissoise.
Les élus de la nation ne sont pas en marge des réactions cette situation. elle a condamné les attaques et affirmé son attachement au dialogue prévu à Khartoum au Soudan.
Les élus ne comprennent pas pourquoi ce regain de violence alors que les parties sont dans la dynamique d’accords. « Les élus de la Nation ne peuvent pas comprendre que d’un côté on pousse le gouvernement à privilégier le dialogue avec les groupes armés et que de l’autre côté, ceux-ci s’emploient à massacrer la population centrafricaine » se sont-ils interrogé dans ce communiqué.
Au delà de ces questionnements, c’est la condamnation. » Nous condamnons avec la dernière rigueur ces actes barbares et ignobles qui contribuent au délabrement de l’unité nationale surtout venant des groupes armés qui disent adhérer au processus de dialogue prévu pour ce mois », a mentionné le communiqué de l’Assemblée nationale.
Alors qu’un calme progressif s’installe à Bambari suite à une vaste opération de ratissage, les députés appellent les groupes armés à s’adhérer une fois pour toute à l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation nationale.
Ces réactions se succèdent alors que les groupes armés et le gouvernement sont attendus ce 24 janvier 2019 à Khartoum pour les pourparlers de paix.