24 heures après s’être descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement, la colère des militaires retraités a baissé d’un cran ce jeudi 17 janvier après des pourparlers ouverts par le gouvernement.
C’est dans l’après-midi de ce jeudi que le collectif de 800 militaires retraités a décidé de quitter les points stratégiques tenus depuis mercredi sur certaines artères de Bangui. Pour réclamer le paiement de leurs droits légaux et de 11 mois d’arriérés de salaire des militaires portés déserteurs lors des événements de 28 mai 2001, ils ont barricadé 1 jour durant, plusieurs axes du secteur nord de la capitale.
Cette manifestation a paralysé la circulation sur les axes ciblés par les mécontents, mais aucun dommage n’est à déplorer.
» Comme vous le constatez, les activités ne tournent pas comme on l’aurait souhaité ici. Nous demandons au gouvernement de tout faire pour trouver une solution à ce problème » a souhaité Henriette, une commerçante rencontrée Place de la Réconciliation, un des endroits clés ciblés par les mécontents.
Peu avant midi, le gouvernement a joué à la carte d’apaisement en invitant les délégués des militaires retraités, d’abord à un échange au ministère de la défense sous la houlette de la ministre Marie Noëlle Koyara, puis à la Primature avec le chef du gouvernement. C’est donc, cette dernière discussion qui a débouché sur un accord, apaisant de si peu, la colère des manifestants.
« Nous sous sommes entendus avec le gouvernement. Par rapport à nos revendications, nous nous disons que c’est une solution à moitié satisfaisante. Parce que rien n’est encore palpable entre nos mains. Nous avons 800 millions entre les mains de l’EUTM et le gouvernement s’est engagé d’en débattre avec les partenaires pour satisfaire cela la semaine prochaine. Idem pour les 11 mois, le gouvernement a promis faire un geste au courant de cette semaine » a indiqué à Radio Ndeke Luka un des retraité aux discussions.
Au moment où nous mettons sous presse cette information, la circulation a normalement repris sur les avenues de l’Indépendance, des Martyrs et Koudoukou affectées partiellement pour cette grogne.
Cette nouvelle est un soulagement pour les commerçants et plusieurs Banguissois qui demandaient une meilleure solution au problème. Le front social ouvert par les retraités s’effrite grâce à la volonté des parties à se parler.