Le constat est déplorable. Certains étudiants par incapacité confient la rédaction de leurs mémoires de fin d’études à des personnes et/ou encadreurs des travaux. A l’Université de Bangui par exemple, ce phénomène se traduit par l’incapacité de l’impétrant à défendre valablement son sujet devant le jury.
Selon le Professeur Ephrem Kosh-Komba, Vice-doyen de la Faculté des Sciences, le phénomène existe et met en doute le niveau de ceux qui le pratiquent.
« cela date de très longtemps, nous avons à faire à des étudiants qui n’ont pas de back-ground, mais qui se font aider d’une manière ou d’une autre. Parfois certains se font aider directement par leurs encadreurs en contrepartie d’argent alors que d’autres font le plagia » a dénoncé le Vice-Doyen ajoutant que « cela se traduit par les difficultés qu’éprouvent les étudiants, lors des questions« .
Une pratique aussi critiquée par les étudiants, « Il est important de mettre chaque personne devant ses faits, pour défendre son honneur et celui du pays. Les professeurs qui font cela ne rendent pas service franchement et ce n’est pas de cette manière qu’on va rendre service à la jeunesse » a déploré Junior Gildas étudiant à l’Université de Bangui.
Ce phénomène est beaucoup plus développé dans les instituts privés où la majorité des travaux de fin d’études sont des plagiats ou écrits par les directeurs de mémoires en contrepartie d’une somme d’argent.
A défaut des statistiques pouvant quantifier le nombre d’étudiants impliqués dans ce système, il n’en demeure pas moins que plusieurs étudiants sont consciencieux et font un travail laborieux pour soutenir leurs mémoires de fin d’étude.