La jeunesse a commémoré ce vendredi 18 janvier le 40ème anniversaire de la journée des Martyrs de 1979. « Jeunesse face au défis de la reconstruction d’une nation à la sortie d’une crise« , a été le thème retenu pour cette célébration. Dans la capitale Bangui, les manifestations se sont déroulées sur l’avenue des Martyrs en présence du 1er ministre, Simplice Mathieu Sarandji.
Junior Gonendji, président de l’Association des Etudiants Centrafricains (ANECA) et président du comité d’organisation de cette journée, est revenu sur la portée de ce thème. « Nous nous sommes rendus compte que notre pays peine à sortir de la crise. Nous voulons par ce thème prendre notre responsabilité pour accompagner la politique du Gouvernement afin de sortir de ce bourbier« , a indiqué le président d’organisation.
La célébration doit interpeller la jeunesse à promouvoir l’union pour l’avenir du pays. « Notre contribution s’inscrit dans le cadre de la communication sur la paix pour amener les Centrafricains à comprendre l’importance de ce que les Martyrs avaient fait pour redonner la liberté » à l’actuelle génération a fait savoir Junior Gonendji.
Appel du ministre de la Jeunesse et des Sports
Appelant les jeunes à l’union et au travail jeudi 17 janvier en prélude à cette manifestation, Régis Lionel Dounda, a souhaité que cette commémoration apporte un plus cette année. « Ma volonté est que nous marquons quelque chose de nouveau pour cette journée en 2019« , a-t-il indiqué.
Le membre du Gouvernement a insisté sur la collaboration jeunes-vieux gage d’une reconstruction du pays. « Une République ne se construit pas uniquement avec les jeunes ni uniquement avec les vieux. Une République se construit avec les deux« , a relevé Régis Lionel Dounda. Selon lui, « une jeunesse est forte lorsqu’elle se repose sur les vieux« .
« La jeunesse apporte son énergie, sa détermination, les seigneurs leurs expériences. Cette conjugaison conduit à la réussite, à la construction de quelque chose de solide« , a conclu le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Pour rappel, les jeunes élèves et étudiants s’étaient révoltés le 18 janvier 1979 contre l’imposition du port obligatoire de tenue scolaire. Ce soulèvement a poussé le régime de l’ex-empereur Jean Bedel Bokassa 1er à les réprimer dans le sang. Une date qui est restée gravée dans l’histoire de la République Centrafricaine.