Le phénomène d’inhumation anarchique prend de l’ampleur dans les localités à la périphérie de la capitale centrafricaine. Par manque de cimetière aménagé à Bangui, de nombreuses familles préfèrent inhumer le corps de leurs proches dans leurs fermes privées situées à la sortie nord ou au sud de la ville.
De Bangui à Damara (Ombella-M’Poko) ou à Mbaïki (Lobaye), cela est devenu une habitude pour la population d’inhumer leurs parents dans les concessions privées. Des tombes sont construites dans des fermes à proximité de la grande route ou un peu en profondeur. Pour certains Centrafricains de la capitale, c’est une manière d’être proche de nos défunts « parents ». Ils estiment que la capitale ne dispose pas d’un cimetière répondant aux normes internationales.
« On devait avoir un terrain large pour inhumer les corps, malheureusement la Mairie ne l’a pas fait », s’inquiète Georges Liguélé, un habitant du 6ème arrondissement.
« Je conseille à ceux qui continue d’inhumer les corps de manière anarchique d’arrêter et de chercher un terrain approprié pour le faire », a indiqué Lucien Maléngapo, rencontré à Bégoua au Pk 12 à la sortie nord de Bangui.
Le préfet de la Lobaye, Francis Bangué Doungoupou, pense que certaines mesures gouvernementales doivent être prises pour régulariser cette situation. « J’aurais aimé qu’une loi clarifie cela pour que chacun puisse l’appliquer correctement », souhaite-t-il. Pour le préfet, « on ne peut pas empêcher les gens d’aller inhumer les corps là où ils veulent ».
« Aujourd’hui, certains cimetières ont disparu à l’exemple de ceux de Gobongo, Combattant où les tombes n’existent plus », regrette par ailleurs Francis Bangué Doungoupou.
Face à ce dysfonctionnement, le chef de service technique et des travaux à la Mairie de Bimbo, Erick Kamayen-Wodé, annonce que des sites sont déjà identifiés pour la construction des cimetières dans la commune.
« Je crois que la commune de Bimbo ne dispose pas d’un cimetière. Nous sommes en voie de construction d’un nouveau site en partenariat avec la Minusca« .
La Mairie de Bangui contactée plusieurs fois par Radio Ndeke Luka n’as pas réagi à cette situation.