Le Comité de Coordination des Organisations non gouvernementales (CCO) à Bangui s’inquiète de la situation humanitaire dans la Ouaka. Les besoins des déplacés deviennent importants alors que l’accès aux populations vulnérables reste difficile dans les zones de combats. C’est ce qu’a indiqué Baptiste Hanquart, le coordonnateur du CCOà Radio Ndeke Luka ce 21 janvier 2018.
Les dernières violences des 10 et 12 et 19 janvier à Bambari, chef lieu de la Ouaka ne sont pas sans conséquences sur le travail des humanitaires. Contraints par l’insécurité, ceux-ci sont obligés de temps en temps de suspendre l’appui aux personnes vulnérables. Pour le moment, les besoins des personnes déplacées sont importants, mais l’accès à la population vulnérable reste difficile dans les zones de combat.
A Bangui, Baptiste Hanquart, coordinateur du comité des ONG internationales en RCA, indique que le bilan est toujours préoccupant au niveau médical. « Le bilan préoccupant, c’est au niveau médical. Une quarantaine de blessés ont été pris en charge à l’hôpital de Bambari. Après, il y a des déplacements dans les quartiers qui ont subi les affrontements malheureusement ce sont des quartiers dans lesquels nous n’avons pas accès. C’est compliqué d’entrer dans ces zones » a-t-il brossé.
Il a par ailleurs déploré la violation du droit humanitaire international empêchant les humanitaires à accéder aux personnes qui en sont dans le besoin. « Les plus grosse attaque pour les humanitaires, c’est de ne pas avoir accès aux populations de ces quartiers les 10 et 11 janvier au plus fort des affrontements. A partir du 13, il y a eu de nouveau une suspension puis qu’il y a eu une opération de ratissage. Dès que la situation le permet, les humanitaires reprennent les activités et suspendent temporairement quand il va avoir des tirs«
La spirale de violences à Bambari a augmenté le besoin d’assistance humanitaire ainsi que le nombre des personnes vulnérables qui attendent une réponse d’urgence.