Le leader du Mouvement Démocratique Pour la Renaissance et l’Evolution Social de Centrafrique Joseph Bendounga donne 3mois à Faustin Archange Touadera, président de la République de changer sa politique. Faute de quoi il fera face à la Haute Cour de Justice pour haute Trahison. Position exprimée dans une lettre ouverte dite « ultimatum n°1 du 07 janvier 2019.
L’ex allié de Faustin Archange Touadera aujourd’hui dans l’opposition passe au crible les promesses de campagne du président de la République alors candidat à la magistrature suprême de l’Etat et conclut que Faustin Archange Touadera n’a rien fait. Outre, cette conclusion, il accuse le pouvoir de Bangui d’avoir violé la constitution en nommant les représentants des groupes armés dans le gouvernement.
Cet ultimatum selon lui est à quatre volet et sera diffusé en série jusqu’au 30 mars, date anniversaire d’accession au pouvoir de Faustin Archange Touadera. Il engage les députés, la Cour Constitutionnelle et la Haute Cour de Justice à prendre leur responsabilité face à la dérive du régime de Bangui.
Le réquisitoire politique à charge de Joseph Bendounga intervient dans un contexte de dialogue entre le gouvernement et les groupes armés à Khartoum au Soudan. Dialogue pour lequel, l’opposant n’en croit pas à une issue favorable. Selon lui, « ce dialogue accouchera d’une petite souris« .
A mi-mandat de gouvernance, Joseph Bendounga n’est pas à sa première initiative politico-judiciaire contre le pouvoir de Faustin Archange Touadera. En 2017, il a été débouté de sa saisine en annulation du décret nommant certains membres du gouvernement, issu des groupes armés.
L’ultimatum n°1 est une critique du système sécuritaire qui ne fonctionne pas selon l’opposant de Faustin Archange Touadera. Bangui n’a pas encore réagi à l’ultimatum.