Les habitants de la ville de Ippy sont replongés dans la psychose jeudi aux environs de 21 heures. 13 personnes ont été tuées dans le quartier Djama-Yakania et une vingtaine d’autres blessées par balles.
La nuit a été dramatique pour une partie de la population de Ippy déjà affectée par les violences du 4 décembre 2017. 13 personnes sont mortes et une vingtaine d’autres blessées dans l’attaque d’un lieu de deuil à Djama-Yakania, un quartier situé à l’est sur la route de Bria par les éléments de l’UPC.
Plusieurs personnes réunies à un lieu de deuil au quartier Djama-Yakania ont été surprises par des tirs d’arme jeudi aux environs de 21 heures. 13 personnes tuées par balle et de nombreuses autres blessées, comme le témoigne un habitant de la ville à Radio Ndeke Luka.
« Les gens était à un lieu de deuil. Vers 21 heures, les combattants ex-Séléka sont arrivés et ont ouvert le feu occasionnant la mort de 13 civils et blessant 19 autres« , a le témoin, déplorant par ailleurs le manque de sécurisation des personnes et des biens malgré la présence des casques bleus de la Minusca. « Les casques bleus ont positionné leur char devant l’hôpital, mais dans la ville, il n’y a pas de patrouille« , a-t-il regretté.
Déplorant le manque de médicaments pour apporter les soins aux blessés conduits à l’hôpital, le député de Ippy 1, Rufin Francis Ouaténdé, appelle les autorités de Bangui à prendre leurs responsabilités.
« Je demande au Gouvernement de mener une opération à l’exemple de celle à Bambari et de déployer les FACA sur le terrain pour la sécurisation de la population« .
Certaines dates vont rester gravées dans l’histoire de la ville de Ippy. Le 5 décembre 2016 et le 4 décembre 2017, des affrontements meurtriers avaient opposé des groupes armés, entrainant une centaine de morts.