Les centrafricains habitants les centres urbains n’encouragent pas l’apprentissage de leur langue maternelle à leur progéniture. Ils privilégient plutôt des langues et valeurs exogènes notamment européennes.
C’est le constat effectué par Radio Ndeke Luka ce lundi 21 février 2011, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la langue maternelle.
Cette journée a été initiée par l’Organisation den Nations Unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), pour la valorisation des patrimoines culturels dont les dialectes locaux.
Selon Nadia Princesse étudiante à l’Université de Bangui, « les centrafricains préfèrent apprendre le « Français » à leurs enfants au détriment de leur langue maternelle ». Aussi, indique Nadia Princesse, « si l’enfant parle son patois, il est vite identifié, marginalisé et alors il se sent stigmatisé culturellement ».
Pour Alfred Lambert BONEZOUI directeur général de la culture et du Patrimoine au ministère des Arts et de la Culture, il s’agit d’un « complexe culturel du à un autodénigrement des centrafricains de leur propre valeur ». Ces derniers, estime Bonezoui, pour entrer dans le monde moderne, « privilégient les valeurs occidentales afin de prétendre à un niveau de civilisation décent ».
La République Centrafricaine compte environ 300 dialectes parlés sur l’ensemble du territoire. Seulement, le « Sango » langue nationale aux côtés du « Français » langue officielle, est en partage sur toute l’étendue du territoire.