Les discussions de Khartoum entrent dans une nouvelle phase. Celle d’approbation du projet d’accord soumis aux parties prenantes. La tension monte ce 28 janvier avec la mise à l’écart de l’amnistie et du partage du pouvoir.
Ce projet d’accord est contenu dans un document de 37 pages et ne prendrait pas en compte les principales revendications des groupes armés que sont l’amnistie et le gouvernement d’Union nationale de sortie de crise.
La disparition de ces deux points dans le projet d’accord n’arrangerait pas les groupes armés qui ont n’en fait un point crucial. « le projet d’accord invite les groupes armés à respecter la légitimité des institutions de la République, à renoncer aux recours à la violence aux armes pour faire valoir toute forme de revendication, à participer au DDRR, à renoncer à l’exploitation illicite des ressources naturelles et au trafic illicite des armes et munitions de guerre » a rapporté Gildas Nabeza, envoyé spécial de Radio Ndeke Luka à Khartoum.
En revanche, il serait institué un comité préfectoral de mise en oeuvre pour assurer le respect de l’accord. En outre, un comité technique de sécurité sera constitué pour superviser la mise en oeuvre des arrangements temporaires de sécurité.
Selon le draft de l’accord, le gouvernement est appelé à matérialiser la mise en oeuvre du comité préparatoire de suivi, conduire à la loi sur la décentralisation et intégrer les questions économiques à travers les programmes d’urgences et réhabilitation des communautés de base et à préparer un plan national de transhumance sur le plan national et sous régional.
Devant les points d’ombre, certains leaders des groupes armés sont déterminés pour la paix. Martin Koumta Madji alias Abdoulaye Miskine est le leader du FDPC. « Aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés pour discuter en vue d’une solution durable. Le DDRR, une fois abouti nous allons signer un accord après quoi, je pense le pays va pouvoir respirer de tout ce dont il souffre aujourd’hui » a-t-il lancé.
Une concertation des 14 groupes armés est prévue pour discuter du projet d’accord avant la plénière.