(Les 14 groupes armés à Khartoum sont unanimes dans leurs revendications de l’Amnistie et de leur entrée au gouvernement). A Bangui, cette exigence passe mal au sein du collectif des Centrafricains pour la Réconciliation regroupant les anciens ténors Antibalaka. Ils l’ont exprimé ce 30 janvier à Bangui.
Si Khartoum est le symbole de solidarité des groupes armés autour des points qui leur sont chers à savoir : l’amnistie et leur entrée au gouvernement. A Bangui, le collectif des Centrafricains pour la Réconciliation (CCR) rappelle les recommandations du Forum National de Bangui.
« Le peuple est souverain et s’est prononcé contre l’amnistie. Ces groupes ont demandé l’amnistie cette question est réglée par le forum. Au sujet du gouvernement c’est la même chose. Dans le gouvernement, il y a des ministres Séléka et deux ministres Antibalaka. Demandent-ils un remplacement numérique ? C’est inopportun ce dont ils demandent à Khartoum » a indiqué Brice Emotion Namsio.
Loin d’être d’accord avec l’amnistie, Sébastien Wénézoui, coordonnateur du CCR souhaite que soit fait l’équilibre en arrêtant deux des leaders ex Séléka comme c’est le cas des Antibalaka. » L’amnistie ne résoudra pas le problème dès lors que Patrice Edouard Ngaïssona est arrêté. Il faut laisser cette question pour que les leaders Séléka puissent être arrêtés par la CPI. Je ne dis pas tous les Séléka, mais les principaux qui sèment le désarroi et l’émoi au sein de la population » a-t-il lancé.
Le CCR exige que l’accord de paix, avant qu’il ne soit signé par toutes les parties, devra être minutieusement examiné point par point et amendé par les forces vives de la nation en présence de la communauté internationale.