Un jour après l’adoption de la Résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prorogeant l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine ce 31 janvier 2019, les Centrafricains interrogés par Radio Ndeke Luka se disent déçus de cette décision.
La décision du Conseil de sécurité était tant attendue par nombre de Centrafricains qui ont pris d’assaut la rue quelques jours plutôt pour exiger la levée pure et simple de la sanction sur les armes à destination de la République Centrafricaine. Quoi que cette Résolution est assortie d’exemptions autorisant la Chine et la Fédération de Russie à doter le pays en armes. La décision a déçu les Centrafricains.
« Comment comprendre qu’à l’intérieur du pays, les groupes armés tuent, le Conseil de Sécurité s’obstine à ne pas donner les moyens aux FACA de disposer des moyens létaux pour défendre le territoire ? Je suis outré« , lâche Jean de Dieu Passi un habitant de Bangui d’un ton peu ordinaire.
Gertrude, commerçante au marché central n’est pas d’accord avec la résolution. « L’embargo sur les armes est le vrai problème de sécurité du pays. Si les forces intérieures n’ont pas les moyens pour protéger le territoire, les groupes armés ne peuvent pas continuer à tuer. Comment le Conseil de sécurité conscient de la situation peut autoriser le maintient de l’embargo ? On se pose bien de question !« , s’exclame-t-elle.
Dans les transports en commun et sur les réseaux sociaux, la question de l’embargo n’est pas passée inaperçue. Le Gouvernement préoccupé par les discussions de Khartoum n’a pas encore réagi. Les organisations de la société civile à la base de la mobilisation exigeant la levée totale de l’embargo, projettent une rencontre avec la presse pour donner leur point de vue sur le maintien de la sanction onusienne jusqu’au mois de septembre 2019 avec à la clé une évaluation de l’évolution par les experts.