Les centrafricains se plaignent de l’augmentation du coût de la vie et de la baisse du pouvoir d’achat dans leur pays. Nombreux affirment ne plus manger à leur faim. La flambée des prix et un revenu insuffisant en sont les causes principales évoquées.
Cette difficulté de joindre les deux bouts est une réalité dans plusieurs ménages. Le pouvoir d’achat n’arrive pas à couvrir tous les besoins basiques. Certains centrafricains l’expliquent par l’insécurité grandissante dans plusieurs villes de province, empêchant les paysans de cultiver davantage. D’autres évoquent l’évolution socio-économique et la loi de l’offre et de la demande.
« Je prends l’exemple des légumes. Auparavant, on achetait à 25 francs Cfa mais aujourd’hui c’est à 50 francs Cfa et c’est insuffisant« , s’est plainte Ester Adassa, étudiante et habitante du quartier Tournant derrière l’aéroport de Bangui M’Poko. Simple Service, chef de ménage, regrette que malgré cette cherté, le salaire des fonctionnaires reste figé et modique. Il attend du gouvernement des actions concrètes pour alléger la souffrance de la population à majorité démunie.
« Le fonctionnaire gagne 80 mille francs Cfa alors que tout est cher sur le marché. Nos autorités doivent tout faire pour aider les familles à mieux vivre« .
Cette flambée de prix touche aussi les articles ménagers et les fournitures de bureau. A titre d’illustration, la rame de feuilles de frappe A’4 qui se vendait à 3000 francs Cfa s’achète aujourd’hui à 4000 ou 4500 francs Cfa. Les commerçants justifient cette augmentation par les nombreuses tracasseries routières qui bouffent une grosse partie de leur capital financier. « De Cameroun à Bangui, nous parcourons 600 km avec sept barrières douanières en plus des impôts à payer et des droits municipaux. Ce qui nous oblige à augmenter les prix« , a expliqué l’un d’entre eux.
Au ministère du Commerce, le chef de service des analyses et d’homologation des prix explique les raisons de cette cherté par le jeu de libre concurrence et la libéralisation du secteur de commerce. « Supposons que le prix des matières premières augmente sur le marché, cela aura un impact sur le prix du produit qui sera fabriqué localement« , a indiqué Alain Junior Guéngaye qui donne la liste de quelques produits soumis à la surveillance : « la farine, le sucre, l’huile« .
Le gouvernement centrafricain a encore du pain sur la planche pour améliorer le vécu quotidien de ses administrés.