C’est un document de 30 pages intitulé accord politique pour la paix et la Réconciliation en République Centrafricaine paraphé le 5 à Khartoum au Soudan et Signé à Bangui le 6 février 2019 dont Radio Ndeke Luka a procuré une copie.
Dans cet accord le pouvoir de Bangui s’engage à mettre en place un gouvernement inclusif et les groupes armés la dissolution sur tout le territoire de leurs mouvements hostiles au pouvoir de Bangui. Cet accord, le 8e du genre, évoque 4 points principaux à savoir : les victimes, la justice, la paix et la réconciliation nationale.
Les groupes armés s’engagent à respecter la légitimité des institutions du pays ; renoncer au recours aux armes et à la violence pour une quelconque revendication, de façon immédiate, irrévocable contre les forces de défense et de sécurité, le personnel de l’ONU et les humanitaires.
S’abstenir de tout acte de destruction, occupation des bâtiments publics, lieu de culte et les violences contre les populations civiles, ainsi que des actes de violences sexuelles ou sexistes. Ils se sont engagés à faciliter le retour de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire. Aussi, ils se sont engagés à participer au Désarmement, Démobilisation Réinsertion et Rapatriement deux mois la signature de l’accord.
Par contre, le gouvernement s’engage quant à lui; à définir en concertation avec l’Assemblée nationale un mécanisme de suivi de l’accord et à prendre des dispositions visa nt à éradiquer les causes profondes de la crise politico sécuritaire. l’accord ouvre la voie aux groupes armés de créer les partis politique. Conséquences, le gouvernement s’engage à réviser l’ordonnance N°005 du 2 juin 2005 relative aux partis politiques.
Le gouvernement s’engage aussi à analyser au cas par cas, les dossiers de réintégration des dirigeants des groupes armés autrefois agents de la fonction publique civile et militaire centrafricaine. Le gouvernement s’engage à accélérer le processus de mise en oeuvre de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation avec le lancement dans un délai de 90 jours.
Un fonds fiduciaire sera dégagé pour garantir la réhabilitation et la réparation dues aux victimes. En outre, les parties s’engagent à mettre en place des unités spéciales mixtes de sécurité pour une période transitaire initiale de 24 mois et pourront solliciter l’appui de la Minusca. Cette unité sera constituée de forces de défense et de sécurité, les groupes armés adhérés. La mise en oeuvre devra se faire deux mois après la signature de l’accord.
Les Etats témoins de l’accord tels que le Cameroun, Gabon et autres absent du rendez vous de Bangui sont appelés à signer à leur tour l’accord le 11 février à Addis-Abeba avant son entrée en vigueur.