Human Rights Watch fustige la montée des violences en Centrafrique en 2018. C’est la substance d’un rapport documentant des crimes que l’organisation a publié en février 2018.
2018 a été une année critique sur le plan sécuritaire et protection des civils en République Centrafricaine, selon Human Rights Watch dans son dernier rapport de 200 pages publié début février l’organisation. Selon le pouvoir de Bangui et ses partenaires contrôlent la capitale et le sud ouest du pays, alors que les groupes armés, eux sont dans les villes clés en dépit de la présence des casques bleus des nations Unies.
Cette organisation s’alarme de ce que les victimes n’aient pas accès à la justice. « Les civils ont continué à pâtir des combats dans le centre, le nord-ouest et l’est du pays, où les groupes rebelles principalement de la Séléka, les milices anti-balaka, ainsi que d’autres groupes armés sont toujours actifs. Des groupes armés ont tué des centaines de civils, violé et agressé sexuellement des femmes et des petites filles, et incendié des villages. Les personnes ayant survécu à des violences sexuelles sont toujours confrontées à la stigmatisation, au rejet et à d’autres obstacles pour accéder à des services essentiels et à la justice », a mentionné le document.
« Human Rights Watch a documenté les meurtres d’au moins 249 civils entre mai et septembre 2018 dans 5 régions du pays. Elle a aussi déploré l’attaque contre des humanitaires dont les volontaires de la Croix Rouge par les éléments de l’UPC.
Cette situation a un impact sur le volet humanitaire » Environ 2,4 millions de personnes, sur une population totale de 4,6 millions, ont besoin d’aide humanitaire. Le plan d’action humanitaire n’a été financé qu’à 34 pour cent, et il manque 328,3 millions de dollars US (environ 277 millions d’euros) pour compléter le budget » peut-on lire dans ce document.
Un accord de paix acté en 2019 avec les 14 groupes armés améliora-t-il la situation? C’est ce qu’on attend de voir.