La société indienne grossiste et répartiteur de produits pharmaceutiques, Roffe Pharma, située au Pk4 sur l’avenue Barthélémy Boganda, a rouvert ses portes le 25 janvier 2019. Elle a été fermée au mois de novembre 2018 par le Ministère de la Santé publique.
L’avocat de la société Roffe Pharma, Me Louis-Albert Goby a brandi une décision judiciaire pour justifier cette réouverture. « Roffe Pharma a saisi le Tribunal Administratif dans un premier temps pour demander le sursis à exécution de cet arrêté et deuxièmement demander son annulation. L’audience a été convoquée, le Tribunal a rendu sa décision pour faire sursoir à l’exécution de cet arrêté« , a déclaré l’avocat.
Me Louis-Albert Goby estime que « cet arrêté ministériel a été pris en violation des procédures et des formes réglementaires légales pour rendre une pareille décision« . Pour lui, « si le Ministère de la santé estime qu’il est lésé par la décision rendue, il y a une voie de recours« .
Me Goby dénonce par ailleurs l’impartialité et l’indépendance de la société ASSOMESCA qui avait procédé au contrôle conduisant à la fermeture de Roffe Pharma, puisqu’il s’agit selon lui, d’une entreprise concurrente.
Les motivations de la fermeture de Roffe Pharma
Le ministre de la Santé publique, Pierre Somsé, lors d’un point de presse le 12 novembre 2018, a déclaré que Roffe Pharma a introduit et vendu de faux médicaments sur le territoire national. L’arrêté de la fermeture de la société a été signé 11 novembre.
« La société grossiste répartiteurs de produits pharmaceutiques nommé Roffe Pharma, est définitivement fermée aux formations sanitaires publiques, privées, confessionnelles, aux dépôts et officines pharmaceutiques ainsi qu’au grand public à compter de la notification du présent arrêté au directeur gérant. Motif : introduction et vente de faux médicaments en République Centrafricaine. La fermeture de la société Roffe Pharma entraine immédiatement la caducité de la licence attribuée aux fins de son exploitation » avait fait savoir le ministre de la Santé.
La rencontre avec la presse a permis au ministre Somsé de donner la liste des structures devant suivre l’application de l’arrêté. Il s’agit selon le membre du gouvernement de « l’inspecteur central des services pharmaceutiques, du président du conseil national de l’ordre des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes de Centrafrique, du directeur de la pharmacie du médicament et de la médecine traditionnelle du directeur général de la police, du directeur général de la gendarmerie ainsi que du directeur général des douanes et des droits indirects sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté« .