Le collectif des 800 militaires appelés à faire valoir leur droit à la retraite en 2018 sont revenus à charge pour barricader les artères des quartiers sud de Bangui ce 11 février. L’échec des discussions amorcées mi-janvier entre eux et le premier ministre serait la cause de ce mouvement social dans la rue.
La circulation perturbée, l’agression et l’absence de dialogue sont le décor de ce mouvement enclenché seulement 3 semaines après un debrayage similaire dans les quartiers nord de Bangui. Des sources proches des manifestants sous-couvert de l’anonymat disent conditionner le retour à la normale au prix d’une solution venant du gouvernement.
Cependant le gouvernement dit ne pas comprendre les raisons d’une manifestation illégale. Selon le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji dans une déclaration sur les ondes de la radio nationale » il n’y a pas de base légale pour les 800 militaire retraités de prétendre à quelque chose que ce soit du gouvernement« . Les parties en présence garde chacune sa position et difficile pour l’instant de savoir si un deuxième round des pourparlers sera ouvert entre le gouvernement et le collectif des retraités.
A Bangui, les avis divergent autour de ce mouvement. » Ce problème n’a que trop duré, il revient au gouvernement de leur trouver la réponse à leur exigence » a souhaité un habitant de Sica 2 à Radio Ndeke Luka.
Cet avis n’est pas le même pour Célestin » Ils ont eu une discussion avec le gouvernement, ils n’ont qu’à rester dans ce cadre pour permettre la libre circulation des biens et des personnes » a-t-il souhaité.
Le 16 janvier, les manifestants et le premier ministre se sont tombés d’accord après un échange à la Primature. Ils revendiquent du gouvernement le paiement des arriérés du régime Patassé et les mesures d’accompagnement pour leur départ à la retraite.