Christophe Renaiteau arrêté à Antanarivo suite à un mandat d’arrêt international lancé contre lui par Bangui devra désormais comparaitre dans son pays d’origine, la France. A Bangui, le procureur général Eric Didier Tambo ne désarme pas et parle de son plan B dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce 11 février 2019.
Christophe Renauteau, sujet français est poursuivi pour 11 chefs d’accusation dont atteintes à la sureté intérieur de l’Etat, association des malfaiteurs et détention illégales d’armes de guerre.
retour sur les faits
1er Mai 2018 une attaque des hommes armés a été lancée sur la paroisse Notre Dame de Fatima faisant 26 morts dont l’Abbé Albert Toungoumalé Baba, deux sujets sénégalais ainsi que plusieurs blessés.
La justice centrafricaine après une information judiciaire soupçonne Christophe Renaiteau et un autre français d’avoir ourdi le crime avec la complicité de Nimery Matar allias Force et « Empereur » un autre chef des bandes armées du km5 tué dans une altercation fin 2018.
Sur la base d’entente judiciaire de 1961 signée entre les Etats à Antananarivo, le parquet général de Bangui par le soin du ministre de la Justice Flavien Mbata a émis un mandat d’arrêt international via l’interpole.
9 mois plus tard le parquet général d’Antananarivo a saisi le parquet de Bangui de l’arrestation du recherché Christophe Renaiteau. Débarquée de Bangui, la délégation judiciaire des juges apprend que ce dernier fait l’objet d’une procédure administrative et sera extradé dans son pays d’origine. Ce qui a été fait.
Rien n’est encore perdu
L’accusateur près la Cour d’Appel de Bangui ne désarme pas. » Christophe Renaiteau sera jugé par contumace » a-t-il annoncé avant d’ajouter que « Nous allons faire la disjonction du dossier pour condamner les criminels présumés que nous avons déjà arrêtés dans cette affaire » a-t-il conclu.
Le dossier est inscrit au rôle de la session criminelle de juin selon le parquet de Bangui.