De nouvelles infections à l’hépatite E ont été révélées au cours de ce mois de février à Bocaranga dans l’Ouham-Péndé. Le médecin chef du District de Bocaranga-Koui, Dr Evariste Dénamsé, a déploré le manque de moyens pour la sensibilisation de la population.
L’hépatite E sévit depuis 4 mois à Bocaranga malgré les dispositions prises par les autorités sanitaires et les partenaires pour prévenir sa propagation. Depuis le mois d’octobre 2018, sur 163 cas détectés 124 sont avérés positifs. Face à ce chiffre qui ne cesse d’augmenter et qui inquiète, Dr Evariste Dénamsé, médecin chef de District de Bocaranga-Kouï tire la sonnette d’alarme.
« Il y a 163 cas dont 124 positifs avec deux cas de fièvre jaune confirmés« , a précisé le médecin expliquant qu’il s’agit « d’une maladie de l’eau contaminée« . Selon Dr Evariste Dénamsé, « pour toute la population de Bocaranga, il y a moins de 10 fontaines » et aussi « la plupart des ménages n’a pas de latrine » laissant libre cours à la défécation à l’air libre.
Le médecin-chef a déploré par ailleurs, le manque de moyens pour la sensibilisation des populations locales concernées. « Le seul moyen qui nous permet de mener la lutte est la sensibilisation. Seulement nos moyens sont limités. Il est alors difficile à la population rurale d’accéder aux informations« , a-t-il fait savoir soulignant que la ville de dispose pas « d’une radio locale« , outil indispensable à la sensibilisation.
« Depuis le début de l’épidémie, ce sont les partenaires qui nous appuient dans le cadre de la sensibilisation« , a regretté Dr Evariste Dénamsé.
Depuis octobre 2018, les épidémies de la fièvre jaune et de l’hépatite E ont été déclarées par le Ministère de la Santé publique dans la ville de Bocaranga. Les malades sont pris en charge gratuitement.