L’exportation du diamant brut a connu une chute vertigineuse en 2018. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la Centrafrique pays exportateur qui en a besoin pour relancer son économie après la crise. La question a été au centre d’échange entre le ministre Léopold Mboli Fatrane et les responsables des bureaux d’achats la semaine dernière à Bangui.
Face à cette situation la première mesure est celle d’exiger des bureaux d’achats de diamant et or la performance trimestrielle de 3 millions de dollar américain. Outre ces mesures, les bureaux d’achat doivent disposer au moins de deux bureaux secondaires dans les zones certifiées conformes pour éviter la fraude et la vente de la pierre précieuse.
« J’ai pris de mesures pour qu’au cours de ce trimestre, chaque bureau d’achat puisse donner une performance de plus d’environ 3 millions de dollar américain. Nous avons aussi discuté du rapatriement de fonds, de transfert et nous allons nous rapprocher de la Banque Centrale pour sortir de l’argent facilement » a indiqué Léopold Mboli Fatrane ministre centrafricain des Mines.
Le contexte ne sied pas pour les bureaux d’achat qui demandent du gouvernement une suspension provisoire de la mesure. Ils appellent à la lutte contre la fraude. Oumarou Mahamat, directeur général du bureau d’achat Sud-Azur.
« La baisse de production se justifie par un manque de financement des artisans et des coopératives et bien sûre, il ne faut pas se cacher le visage, il y a la fraude. Qu’est ce qu’il faut faire pour que le circuit de la fraude soit contrôlé ? Tous les bureaux d’achat sont appelés à être des gendarmes du département pour que le fléau de fraude qui gangrène le secteur soit réduit à néant » a-t-il souhaité.