La nomination de Firmin Ngrébada comme Premier ministre du gouvernement inclusif suscite espoir et doute. Un jour après sa nomination à la Primature, les avis divergent au sein de la classe politique, de la société civile et des groupes armés. Positions exprimées ce 26 février à Radio Ndeke Luka par ces entités.
Les défis qui attendent le nouveau premier ministre sont de taille. Il y va aussi de la perception de sa personne au sein des forces vives de la Nation. Joseph Bendounga du MDREC qualifie d’un non événement cette nomination. » La nomination de Firmin Ngrébada est un non événement pour le MDREC, vous savez bien que le trio Sarandji, Ngrébada, Touadera est en quelque sorte une oligarchie. Ils ont manigancé leur accord avec les groupes armés tant bien même que l’accord est une coquille vide » a-t-il fait savoir.
Les groupes armés signataires de l’Accord de paix saluent cette nomination. C’est le cas de l’Union des Forces Républicaines Fondamentales (UFR-F). Régis Ngbenzi est le conseiller politique du mouvement.
» Partie prenante aux pourparlers de Khartoum, nous estimons que le choix du chef de l’Etat est celui de consolider les acquis de paix recherchée. Le choix Firmin Ngrébada va dans le sens du travail accompli, car tout ce que le centrafricain veut aujourd’hui c’est la pacification du pays » a-t-il indiqué.
La société civile joue la prudence et souhaite apprécier les actions du nouveau premier ministre le moment venu. Paul Créscent Béninga porte parole du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) a laissé entendre que la société civile observe d’abord.
» L’intérêt de la population est de porter un choix sur un fils du pays qui est capable de rassembler tous les camps jadis opposés. Amener les sensibilités à aller au delà de leur divergence. Il nous faut du temps et nous allons apprécier au fur et à mesure que les choses évoluent«
Ces réactions sont enregistrées alors que la population retient son souffle pour connaitre la nouvelle équipe gouvernementale dite de consensus.