Le Premier ministre Firmin Ngrébada a finalement dévoilé ce 3 mars son équipe du gouvernement inclusif. Pas de changement majeur sinon une augmentation de portefeuille ministériel.
C’est une équipe de 36 membres composée de toutes les sensibilités politiques, groupes armés et société civiles. 8 femmes soit 22% de représentativité.
La quasi totalité des membres du gouvernement sortant est restée en place. On note cependant la sortie de Herbert Gontron Djono Ahaba, pressenti premier ministre après l’Accord, et de Théodore Jousso des Transports et de l’Aviation civile éclaboussé en 2018 par un rapport parlementaire pour détournement de devise estimé à plusieurs milliards de F Cfa.
Quinze nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement parmi lesquels deux députés à savoir : Yangana Yahoté de l’UNDP et Bertin Béa de KNK qui succède à Me Jean Louis Opalegna à la Fonction publique.
Si la politique du gouvernement en matière du désarmement échappe depuis 2016 au contrôle parlementaire, elle est cette fois-ci placée sous l’action gouvernementale et susceptible d’interpellation par des députés. Dirigé par un représentant mouvement Antibalaka Maxime Mokom, sa charge est délicate et un élément essentiel pour la dissolution des groupes armés conformément à l’accord paraphé à Khartoum.
Une légère hausse du nombre des ministres délégués qui passe de 1 à 2. Si le chef de fil de l’opposition Anicet Georges Dologuélé dénonçait en son temps l’absence de contenu dans la politique de l’union sacrée prônée par Faustin Archange Touadéra, tout en récusant Bertrand Touaboy, l’URCA se fait représenter par Mireille Sanghami.
Ce gouvernement devra recueillir l’approbation de l’Assemblée nationale après la présentation du discours programme du Premier ministre. Le vrai défi reste celui de ramener la paix et auditer la gestion pour donner un gage de confiance aux partenaires.